Mardi et mercredi, nos élèves de 3e sont en brevet blanc. Deux épreuves le mardi (français et mathématiques), et le mercredi, c'est un peu plus compliqué. La matinée du mercredi commence avec l'épreuve d'histoire-géographie-enseignement moral et civique, puis s'enchaîne avec l'épreuve de sciences.
En principe, au brevet, l'épreuve de sciences dure 1 h et contient deux matières parmi SVT, physique-chimie et technologie. Pour le brevet blanc que nous avons organisé en interne, nous avons interrogé les élèves sur les trois disciplines, avec trois épreuves consécutives (et indépendantes) de 30 minutes chacune.
J'ai surveillé un groupe de 22 élèves pendant qu'ils passaient l'épreuve. Et j'ai été absolument affolé de voir que sur ces 22 élèves, ils ont été assez nombreux (5, 6 élèves environ) à rendre, sur les trois épreuves, trois copies blanches.
Je suis sidéré : comment a-t-on pu en arriver là, après 10 ans de scolarité ? La question du sens donné à l'évaluation et à nos enseignements se pose très sérieusement. Et elle ne saurait être découplée du cadre social dans lequel vivent nos élèves. Elle ne saurait non plus être découplée des désastreuses conditions de scolarité qui leur sont imposées.
Sur ce, au boulot : j'ai encore 25 copies (de maths !) à corriger. Pour le moment, aucune copie blanche n'est à déplorer... Même si certaines sont très clairsemées.