Les emplois du temps

Les profs, c'est un peu comme les élèves. La reprise, c'est aussi (surtout, diront certain⋅es) l'arrivée des emplois du temps. Et là, le principal adjoint, qui est en charge de les élaborer, a fait très fort avec un mail envoyé le 31 août (donc la veille de la pré-rentrée, il faut suivre !) vers 12 h 30 :

[Salutations d'usage, ndlr]

Vous trouverez ci joint le planning de la pré-rentrée. Votre emploi du temps provisoire vous sera adressé en fin de journée.

Le principal adjoint

Il n'en faut pas plus pour mettre tout le groupe de discussion en ébullition ! Et évidemment, l'après-midi avance. Quand arrive 18 h, les emplois du temps ne sont toujours pas diffusés et la tension est palpable !

Quand soudain… Un collègue dépose un message, il a reçu son emploi du temps. Fait encore plus amusant : les envois sont individuels et se font un par un. Si bien que ça traine en longueur et qu'il faut un peu plus de 2 h (!!) pour que tout le monde reçoive le sien.

Ça, c'est pour le 31 août. Ambiance !

En ce qui me concerne, l'emploi du temps est très bien. Seule surprise : je me retrouve professeur principal de deux classes : une 5e et une 3e. J'avais demandé à n'être qu'une seule fois professeur principal, mais visiblement il manquait du monde donc j'ai été sollicité. Ça ne m'enchante pas trop, mais rapidement je le prends positivement : ça va me faire découvrir un nouveau pan du métier. Et je l'interprète comme un compliment : c'est un signe de confiance de la part de la direction d'être désigné prof principal au niveau 3e.

Plénière

Les réunions commencent vers 9 h, et on démarre en plénière avec tout le personnel du collège (enfin, presque — il y a des profs sur plusieurs établissement qui ne peuvent pas être là, et il y en a qui ne sont pas encore nommés).

Quelques statistiques, résultats du DNB (Diplôme national du Brevet), les affectation des anciens élèves de 3e.

On n'échappe pas à un laïus sur l'abaya, qui ne manque pas de révolter tout le monde tant les relents islamophobes sont évidents. Les chef⋅fes d'établissement, quoi qu'ils et elles en pensent, se font les relais des délires du ministère, avec plus ou moins de zèle).

Je ne reviens pas sur tout, la plénière dure toute la matinée et c'est loooong !

Accueil des nouveaux et nouvelles collègues

Il y a toujours un temps pour accueillir les nouveaux et nouvelles arrivant⋅es. En maths, nous avons deux nouvelles personnes. Dont une prof qui est stagiaire (qui a donc été admise au CAPES en juin 2023) et dont je suis le tuteur.

Ça, en revanche, je l'avais demandé et c'est une deuxième nouveauté. Je suis bien content et pour le moment tout se passe bien. C'est une expérience très intéressante. J'aurai probablement l'occasion d'écrire ici à ce sujet.

Alors c'est parti : codes de photocopies, clés, répartition des manuels, vérification des services et emplois du temps, conseils pour la mise en route, échange des numéros de téléphones et des adresses mails.

Et évidemment, vendredi en fin de journée, on va boire un verre pour démarrer dans la bonne humeur !

Avec les 5e

Avec mon co-PP (surnom affectueux donné au collègue qui est également professeur principal de la classe — parce que oui, il a deux profs principaux par classe dans mon collège), on reçoit les élèves, liste d'appels, rappels sur l'importance de l'alimentation, du sommeil, du bon équilibre temps de travail et temps de loisirs.

Et on termine par une annonce ! Le collège a fait l'acquisition de 30 vélos et les classes de 5e vont faire du vélo en EPS. Ça, c'est pour toutes les classes de 5e. Mais bonus pour notre classe : c'est justement une classe à thème, la classe vélo.

Cette classe thématique est un projet sur lequel je travaille depuis près d'un an avec des collègues, et c'est d'ailleurs à l'origine de l'idée qui a permis l'acquisition des vélos. L'idée est de former les élèves à des bases de mécanique de cycles, de faire quelques sorties en vélo pendant l'année scolaire… et de terminer par un séjour en région parisienne avec nuitées et déplacements en vélo !

On n'en dit pas trop pour le moment car c'est encore un peu incertain, mais nous décidons quand même de l'évoquer. Le projet suit son cours et c'est évidemment enthousiasmant ! Les choses avancent plutôt bien ; là encore, j'aurai l'occasion d'en reparler. Le gros challenge est de trouver un hébergement.

Globalement, la classe a l'air plutôt agréable, nous verrons bien lors des premiers cours. Un ou deux élèves se font déjà remarquer par des prises de parole ou des bavardages, à surveiller donc.

Avec les 3e

C'est beaucoup plus nouveau pour moi, mais je suis en binôme avec un collègue qui a été PP plusieurs fois en 3e. Je le laisse donc prendre la main sur l'organisation de l'accueil.

Nous passons rapidement sur les emplois du temps, les vérifications administratives, etc.

Puis, indispensable, nous évoquons longuement le calendrier de l'année, qui est très chargée : recherche de stage en entreprise, stage, rapport de stage, oral de stage, oral de A2 en langues vivantes, oral blanc de brevet, écrit blanc de brevet, ASSR, procédures d'orientation. L'année de 3e est réputée pour être un marathon administratif et cette réputation n'est pas usurpée.

Côté ambiance dans la classe, tout porte à croire que ça risque d'être une classe remuante. Il y a déjà beaucoup de déconcentration et une forme de passivité qui va probablement nous demander un suivi très étroit pour tenir la classe sur l'année.

On se prépare, ça risque de secouer dans cette classe !

La vie quotidienne

Et j'ai déjà plein de chose sur le feu, outre les cours : l'accompagnement de ma stagiaire, le projet de classe vélo, et tout plein de petites choses du quotidien (photocopier la convention de stage pour telle élève, appeler les parents de tel autre qui ne cesse de couper la parole, recevoir celui-là pour traiter un incident, retourner voir celle-ci qui a du mal avec un exercice que j'ai donné, planifier les sorties pédagogiques, etc.).

Demandes de formations !

Il y a aussi le plan académique de formation qui se met en place, c'est là que l'on fait les demandes de stages pour l'année scolaire. Alors l'interface est incompréhensible, les descriptifs des formations sont confus ou rédigés en novlangue et il manque plein d'informations cruciales (lieux et horaires, typiquement), mais on finit par se débrouiller pour trouver des formations intéressantes.

Je regrette quand même la quasi-disparition des formations disciplinaires ou de didactique en lien avec nos matières, au bénéfice de formations transversales issues du néomanagement nauséabond. À croire que l'institution veut organiser la petit feu la fin de la formations continue…

Mais ne soyons pas cyniques : on sait bien que tout le monde, y compris en haut lieu, a conscience que la fonction publique et l'Éducation nationale sont des biens communs et qu'il est vital d'en prendre soin.